« Pasolini en clair-obscur » révèle les multiples facettes de cet intellectuel européen ! Une œuvre qui continue d’inspirer de nombreux artistes et créateurs contemporains, cinquante ans après sa disparition. L’exposition, dirigée par le commissaire Guillaume de Sardes et mise en scène par le scénographe Christophe Martin, expose l’univers de Pasolini, avec son rapport authentique à la peinture, du XVIe siècle à nos jours. À travers des extraits de films, des peintures, des dessins, des installations et des photographies, l’événement explore comment le « clair-obscur » du titre s’articule entre l’esthétique caravagesque et le noir et blanc caractéristique d’Accattone.
L’exposition débute en évoquant les années de formation de Pasolini à l’université de Bologne en Italie, sous la direction de l’historien de l’art Roberto Longhi. Des extraits de ses films sont habilement juxtaposés avec les œuvres qui ont marqué son regard, ses influences à travers des « tableaux vivants », des citations artistiques et une intégration subtile dans les décors de ses films. Si la plupart des inspirations de Pasolini proviennent de la peinture classique, l’exposition prouve son intérêt ambivalent pour l’art contemporain, mettant en lumière son amitié avec l’artiste Fabio Mauri. Cette amitié a donné naissance à une performance inoubliable, en 1975, « Intellettuale », où le film « L’Évangile selon Matthieu » est projeté sur le corps de Mauri.
L’exposition explore l’œuvre de Pasolini, avec un engagement total dans la poésie, les romans, les essais, la presse, et bien sûr, le cinéma. Ces différents supports résonnent avec une clarté douloureuse, un regard qui se veut critique sur son époque et la société consumériste. La dernière partie de l’exposition se concentre sur « Salò », le dernier film de Pasolini au service d’un discours politique. L’exposition se clôture avec des œuvres d’artistes contemporains qui rendent hommage à Pasolini, laissant derrière lui sa touche ambitieuse que l’on lui doit, durable sur l’art et la culture.