Qui dit premier jour de Fashion Week Haute Couture dit forcément Georges Hobeika. Dans les jardins de l’Hôtel Pozzo Di Borgo, dans le 7e arrondissement de Paris, la griffe libanaise nous a invités à une balade nocturne. Dans ce lieu, comme coupé du temps, un prétendu coucher de soleil a transposé ses teintes sur des robes d’exception et autres costumes. Découvrez-en plus sur la collection Couture automne 2024 de Georges Hobeika.

Les derniers rayons du soleil couchant

« Comme une balade à travers une nature sereine, éclairée par les derniers rayons du soleil couchant, puis par la clarté opaline de la lune », précise un communiqué. De saison en saison, le duo créatif composé de Georges et Jad Hobeika, son fils ayant rejoint la maison en 2019, ne cesse de nous épater. Pour le printemps, ils avaient investi le même lieu avec des pièces célébrant l’âge d’or de l’Orient.

Aujourd’hui, en ce lundi 24 juin ensoleillé, les deux hommes nous ont servi une nouvelle collection, elle aussi, gorgée des rayons de l’astre. À la fois entre le jour et la nuit, l’ensemble des silhouettes adoptait des teintes allant du rose pâle, à l’orange en passant par le bleu et le doré. Et, évidemment, en prônant les codes GH : l’impact visuel, la broderie et la brillance autour des matières nobles.

La première à ouvrir le bal était, elle, un ensemble jupe et veste jouant sur la dualité de l’ombre et de la lumière. Les quelques silhouettes suivantes, dans le même mélange de blanc et de noir, présentaient tantôt une robe asymétrique en sequins, tantôt un costume pour homme plein de raffinement d’où les empiècements s’échappaient.

Toujours recouvertes de sequins et paillettes en tout genre, comme le veut l’ADN de marque, les robes se sont enchaînées dans une cascade de couleurs représentant « la palette ardente d’un jardin crépusculaire ». En l’occurrence, du bleu turquoise, au bleu nuit, en passant par des teintes de vert, tout en transitionnant vers le rose.

Si les invités avaient encore un doute sur la thématique de l’automne selon Hobeika, ces dernières tenues n’ont pu que les infirmer. Cette fois-ci dans des tissus beaucoup plus mats, même presque discrets, les mannequins sont apparus vêtus d’un orange enivrant que ce soit dans des jupes crayons à drapé en guise de traîne, des tailleurs en dégradé ou des costumes minutieusement brodés.

Des pièces en velours de soie, à celles en satin Duchesse, en mousseline ou encore en tweed, tout était rassemblé pour vous rhabiller à l’arrivée des temps frais de fin septembre. Faudrait-il encore que la palette de couleurs automnale vous aille au teint. Une chose est cependant sûre : elle va à ravir à la griffe libanaise.

Pour tous les amateurs de total looks noirs, aucune inquiétude à avoir. Vous aurez de quoi fouler les tapis rouges dans vos plus sombres couleurs. Nous en avons sélectionné quatre qui vous feront tourner la tête. Pourquoi seulement quatre, nous diriez-vous ? Tout simplement parce qu’il serait impossible de toutes les citer.

Un final à la Georges Hobeika

Que serait un défilé Georges Hobeika, et plus largement un défilé de Haute Couture, sans une incroyable robe de mariée à la fin ? Sans crier gare, le duo familial donne envie, que ce soit pour le printemps-été ou l’automne-hiver, à chaque convive de se glisser dedans pour se marier (ou se remarier une énième fois).

Malgré les quelques 30°C qui s’abattaient sur nous, tous les invités ont cessé d’agiter leur invitation en guise d’éventail le temps de sa révélation. Pour la saison, Georges et Jad Hobeika ont imaginé une robe de type trapèze, couverte de tulles donnant l’impression que son tissu s’estompe plus il remonte vers le haut. Sur cette matière, qui se confond à la peau, les fleurs en organza brodées dessus semblent léviter. De même pour le voile, tout aussi travaillé. En d’autres termes, une pièce qui relève de l’œuvre d’art, disons-le.

Mais ce n’est pas tout. Tout juste avant l’apothéose finale, le look 59 était tellement impressionnant qu’il a presque été pris pour celui de clôture. Également digne d’un conte de fées, ce dernier dévoilait une robe, communément appelée « mouchoir », où les roses blanches en pagaille prenaient le dessus sur le tissu.

À nouveau, le fondateur et son co-directeur créatif de fils ont fait rayonner l’art de l’artisanat libanais avec une collection qui suivra, à coup sûr, les invités encore quelques nuits jusque dans leurs rêves.