Après avoir collaboré avec plusieurs réalisateurs renommés, Alice Pol a partagé l’affiche avec des acteurs et actrices bien connus du public français. Appréciée pour son talent comique et sa capacité à incarner des personnages variés avec naturel et humour, sa plume lui vaut aujourd’hui un succès grandissant. Son parcours professionnel montre une grande polyvalence et un engagement indéfectible dans l’industrie du divertissement en France.

Quel est le film qui vous a le plus marquée dans votre carrière ?

Alice Pol : « Sans aucun doute, « Raid dingue ». Ce projet m’a donné confiance et m’a permis de ressentir l’amour du public. Travailler avec Danny Boon et Kad Merad a été une expérience incroyable. Mais ce qui m’a vraiment marquée, c’est le tournage avec Claude Lelouch en Inde. C’était une expérience ésotérique et unique. La rencontre avec Claude était inestimable. J’aime retrouver les gens du milieu pour approfondir nos discussions artistiques, et ce film a été une parenthèse merveilleuse dans ma carrière. »

Vous êtes connue pour vos rôles humoristiques au cinéma et à la télévision. Qu’est-ce qui vous a poussée à vous lancer dans l’écriture de thrillers ?

Alice Pol : « Il n’y avait pas de volonté précise, juste une envie de suivre mon instinct. Une histoire, une héroïne, un ton qui me sont propres et authentiques. J’ai écrit ma première pièce de théâtre à 19 ans. Pour mes thrillers, j’ai d’abord tissé un personnage, une enquêteuse errante, qui épouse les malheurs des autres. J’aime injecter un peu d’humour noir dans mes récits. Une fois la trame prête, j’ai travaillé des mois durant pour semer les mystères de l’enquête. »

Une remarque d’un lecteur ou d’une lectrice qui vous a particulièrement marquée ?

Alice Pol : « Une jeune fille m’a dit : « C’est une héroïne qui dit et pense des choses qu’on a honte de penser. » Cela m’a soulagée et émue, car cela montre que mon personnage trouve un écho chez les lecteurs. »

Votre premier thriller, « Coup de pelle », a été bien accueilli. Comment avez-vous vécu ce succès et qu’est-ce qui vous a inspirée pour écrire « En eaux vives » ?

Alice Pol : « J’ai accueilli ce succès avec beaucoup de joie. C’était comme un rêve devenu réalité, même si j’avais ce projet en moi depuis toujours. Le deuxième thriller, « En eaux vives« , j’ai commencé à l’écrire avant même que le premier sorte. L’écriture est un processus solitaire mais enrichissant. Être actrice m’a appris la persévérance, et l’amour du public est mon moteur principal. »

Est-ce que l’écriture est pour vous une échappatoire ?

Alice Pol : « Absolument. Les mots sont mon échappatoire. L’imaginaire, les post-it, le dictaphone, tout cela me permet de rester connectée à mes idées. Écrire est souvent une activité solitaire, mais c’est cet isolement qui m’aide à aller au plus profond de moi-même. »

Pouvez-vous nous parler de votre processus d’écriture ? Avez-vous des rituels ou des méthodes particulières pour trouver l’inspiration ?

Alice Pol : « L’inspiration vient rarement quand on l’attend. Elle surgit souvent pendant que je marche. J’ai des horaires très fixes : je me lève à 8h30 et je suis devant mon ordinateur jusqu’à 13h. Après une pause déjeuner avec mon chien, je reprends jusqu’à 18h. Je mets le téléphone de côté et je m’isole complètement. »

Comment vos expériences au théâtre, à la télévision et au cinéma influencent-elles votre écriture ? Y a-t-il des parallèles entre ces différents arts ?

Alice Pol : « Chaque art convoque l’imaginaire différemment. Le théâtre m’a appris la grandeur de la langue française, l’utilisation et le mélange des mots. Se mettre dans une bulle créative est essentiel, que ce soit pour le théâtre, la télévision ou le cinéma. Ce qui me plaît particulièrement, c’est la précision du mot exact pour décrire un sentiment complexe. »

Quel est votre avis sur l’intelligence artificielle dans le domaine de l’écriture ?

Alice Pol : « Je n’utilise même pas Siri (rires). J’aime rêver que l’IA ne pourra jamais remplacer la densité et la richesse de notre langue. Dans le domaine artistique, les mots ont une signature unique et inatteignable. Cependant, pour des applications dans le domaine médical ou environnemental, l’IA peut être extrêmement bénéfique. »

Quel est votre plus grand rêve ?

Alice Pol : « Que mes histoires, quelle que soit leur forme, touchent le plus grand nombre de personnes possible. »

Quelle est votre définition du luxe ?

Alice Pol : « Le temps d’errer. Prendre le temps, laisser les idées venir à soi. Le luxe de penser librement. »

Avez-vous des projets futurs en tant qu’écrivaine que vous pouvez partager avec nous, ou des idées pour d’autres genres littéraires que vous aimeriez explorer ?

Alice Pol : « Je viens de terminer le premier chapitre de mon troisième livre. Comme je suis obsessionnelle, je continue sur cette voie. J’aimerais aussi explorer le dialogue, que ce soit pour le théâtre ou le cinéma. Quelque chose de plus rapide et ciselé, ça me plairait beaucoup. »